••• LE PATRIMOINE

Notre Bastide bénéficie d’un riche passé patrimonial, architectural, ayant marqué et contribué à sa création. Vous en trouverez ci-après l’historique.


CRÉATION DE LA BASTIDE

GIMONT a été fondée en 1265, lors d’un accord (paréage) entre le seigneur local, l’Abbé de Planselve, et le représentant du pouvoir, le Comte de Toulouse. Peu après, de Comtale la bastide deviendra Royale.

La dénomination du lieu-dit «Planselve » signifie «la forêt du Plateau», c’est-à-dire la 1ère terrasse naturelle dominant la Gimone car étant à la limite de la zone inondable. Avant que la Bastide de Gimont n’existe, le nom de l’Abbaye était Notre Dame de Gimont car celle-ci se situait au bord de la Gimone. Gimont désignait alors l’Abbaye puisque la ville n’était pas encore fondée.
La Bastide portera pendant 120 ans le nom de Villefranche de Gimont, puis Gimont, alors que l’Abbaye sera dénommée Planselve.

Bastide de Gimont

Église de Gimont

EGLISE NOTRE DAME

Dominant la ville, l’église paroissiale Notre Dame du Gimontois a été construite au centre exact de la bastide. Ici, ce n’est pas la place qui est au point central, mais son église, œuvre des Cisterciens fondateurs, séparée de la halle par un quartier construit.

Le clocher octogonal a été construit sur une base très large en pierres. Le haut est, lui, en briques, pour l’alléger. En plus les cloches reposent sur une structure en bois qui amortit l’ébranlement. On peut voir certaines traces de constructions le long du mur de l’église : auparavant, des maisons y étaient accolées. Leurs habitants y voyaient un intérêt religieux et économique : la proximité directe avec Dieu, sa protection et l’économie de construction d’un des quatre murs !
Le clocher se situe du côté de la pente, en quelque sorte, il calle l’édifice renforcé à la base par les contreforts.
A l’entrée de l’église, au centre du tympan gothique, une sculpture réalisée par Antonin CARLÈS* datant de la deuxième moitié du 19ème siècle représente l’Assomption de la Vierge, patronne de Gimont.

Le nouveau Chemin de Croix a été inauguré le 13 avril 2013. Dans les années 1970, la quasi-totalité des tableaux a été volée : il restait 5 scènes sur les 14, dont une en très mauvais état. En utilisant des solutions temporaires, la paroisse les a remplacés et l’idée d’une commande auprès d’un artiste local a émergé. L’artiste, Cédric LAVAUD, s’appuya sur les textes mais aussi sur les propositions initiales faites aux acteurs de la paroisse.
Il livre, après plus d’un an de travail, 15 tableaux lumineux et résolument différents. Il ajoute en effet aux 14 tableaux habituels celui de « La Résurrection ». Il souligne et revendique « avoir travaillé au gré de son inspiration, apportant une touche de modernité tout en respectant les données religieuses du Calvaire ».
En 1772, Godefroy SCHMIDT est le facteur de l’Orgue, classé Monument Historique en 1975. Cet instrument, l’un des trois Orgues historiques du Gers avec celui d’Auch et celui de Lombez, a été rénové par Robert CHAVIN de 1980 à 1984.

La Nef, de style Gothique, s’étend sur 40 m de long et 16 m de large.
Le Maître-Autel, lui aussi classé aux Monuments Historiques dès 1905, est en marbre polychrome de Caunes-Minervois et en forme de tombeau décoré d’éléments en bronze.


Cette église est éclairée de magnifiques vitraux


*Antonin CARLÈS est un sculpteur français né en 1851 à Gimont. Il étudia les Beaux-Arts à Marseille et à Paris et fut membre de la Société des Artistes français. Il obtint le grand prix de l’Exposition Universelle de 1889 et reçut la Légion d’Honneur en 1900. Il fut connu pour ses statues de « Bacchus » (1885, conservée au Musée » d’Orsay à Paris) et « La Jeunesse », ainsi que pour une centaine d’œuvres en France et à l’étranger. Il mourut à Paris peu après la fin de la guerre de 14/18, victime de la grippe espagnole.


HALLE DE GIMONT

Dans chaque Bastide le cœur est la Place, lieu officiel et économique. Dès que possible, on bâtissait une Halle pour développer le commerce, protéger les marchands des intempéries et accueillir les personnalités de passage. Ce qui fut fait à Gimont dans le siècle qui suivit la fondation.
En 1353, le Roi Jean Le Bon, en guerre contre les Anglais, concède moyennant 150 écus d’or, ses droits sur les marchés aux Consuls de Gimont, c’est-à-dire les conseillers municipaux. En 1528, un deuxième marché, en plus de celui du mardi à la place centrale, sera ouvert le samedi à St ELOI avec autorisation de FRANÇOIS 1er.
Les échanges sont prospères : à la fin du XVIIème siècle Gimont propose 3 marchés et 7 foires, bénéficiant de sa position exceptionnelle au carrefour des deux routes principales (Nord/Sud et Est/Ouest). A cette époque le commerce des grains s’abrite aussi sous la Halle avec les mesures en pierre qui seront abandonnées au moment de la mise en application du nouveau système métrique.
LA PREMIÈRE HALLE était sur des piliers de bois avec une toiture basse protégeant des caprices du temps.
Au XVIIIème siècle on construisit les piliers de pierre et, dans un deuxième temps on suréleva la toiture en prenant soin de rabaisser le pan du côté de la pluie (ouest). Au cours des siècles l’entretien fut constant, ce qui était dans l’intérêt de la Bastide. LA HALLE ACTUELLE de par son volume et l’étroitesse de la crête, chevauche la rue principale, une nécessité qui apporte un pittoresque apprécié.

Halle de Gimont

ABBAYE NOTRE DAME DE GIMONT dite PLANSELVE

EVESQUERIE

En 1317 création de l’évêché de LOMBEZ. Ce territoire religieux s’étend de LOMBEZ au Sud à BEAUMONT DE LOMAGNE au nord, d’où la nécessité d’un pied à terre central pour les déplacements de l’Évêque.
L’Évesquerie de GIMONT est construite après autorisation de barrer la rue et d’édifier une Tour.
Au 18éme siècle, le palais épiscopal de LOMBEZ a été en partie détruit par une inondation, en conséquence l’Évesquerie de GIMONT a servi d’Évêché provisoire pendant plus d’un an.


CURIOSITÉS DU LIEU

Cadre couleur sous la cheminée des armoiries de l’Évêque Bernard d’AFFIS 1630. Fragments de vitraux : viennent de la Chapelle CAHUZAC après restauration du bas de quelques-uns, ils furent déplacés à la Chapelle du Château de Larroque appartenant à l’époque à Mr de SEVIN, maire de GIMONT.

Cheminée : Écusson, au-dessus : Mitre(couvre-chef) et Crosse (bâton pastoral) sont les attributs immuables de la fonction d’Évêque. En dessous écusson lisse pour que les armoiries peintes et non pas gravées de l’Évêque décédé soient effacées et remplacées par celles du successeur. Les Évêques venaient de la noblesse et à ce titre avaient leurs propres armoiries. Nous avons là la matérialisation et le symbole de la mission Éternelle (sculpture Mitre et Crosse) associés à la finitude de l’humain (Les armoiries de l’Évêque provisoirement peintes pour la durée de sa charge). L’Arc de décharge présent dans le fond de la cheminée, permet de changer la pierre de l’âtre sans que tout le mur ne s’effondre.

Pierres exposées :

Le Chapiteau type de colonnes Cisterciennes. Les carreaux proviennent du sol de l’ancien chœur de l’église de PLANSELVE, de couleur brique ou noire , soit unis ou décorés sur certains passages, dont 4 carreaux avec du vert. Le vert est issu de la maitrise de cette couleur par les arabes elle s’est transmisse pendant leur occupation de l’Espagne.
Les pierres sur le plancher proviennent de l’ancienne église St Eloi (bâtiment de la poste), très délabrée, fermée et interdite au public avant la révolution, celle-ci ayant procédé à sa démolition. Les Statues viennent de la Chapelle de l’ancien collège Saint Nicolas devenu François 1er dans les années 1975/1980.


ABBAYE NOTRE DAME DE GIMONT DITE PLANSELVE

Le 5 avril 1142 Gérault de BROUILH et sa femme GAUSENS donnent à Albert, abbé de BERDOUES, 100 concades de terre pour y établir une abbaye cistercienne qui portera le nom de Notre Dame de GIMONT.
Le 6 avril, don supplémentaire du territoire de Cahuzac et de sa Chapelle dédiée à la Vierge. Aux XIIème et XIIIème siècles les Cisterciens du monastère installent ou créent ou étendent leurs établissements dans divers lieux du département (SOLOMIAC, CLARIVAD, Ste MARIE, MARCAOUE), dans les départements limitrophes (SAUVELADE, Ste LYS, Ste FOY) et jusqu’en Espagne ( Abbaye de la JUNQUERA, sur les instances du Roi Alphonse d’Aragon).
En 1265 en paréage avec Pierre de LANDREVILLE, Sénéchal de TOULOUSE, agissant pour Alphonse de Poitiers, frère de LOUIS IX, l’abbé Pierre de PENSON fonde la Bastide de FRANCHEVILLE de GIMONT, sur les terres de ST JUSTIN. Quelques années plus tard la bastide comtale devient royale.
Vers 1295 fut utilisé du sable de la rivière Marcaoue, pour la construction de l’église paroissiale de GIMONT (quoique non terminée au moment de la dédicace de 1331). En 1309 en paréage avec le Roi Philippe IV Le BEL, l’abbé Mathieu rattache le Faubourg Saint Bernard (CAHUZAC) à GIMONT, les CISTERCIENS étant parfois appelés BERNARDINS en souvenir du Saint.


ABBAYE NOTRE DAME DE GIMONT dite PLANSELVE

Chappelle de cahuzac

CHAPELLE DE CAHUZAC

L’Église de Cahuzac est inscrite aux Monuments Historiques depuis 2017. D’après la légende, en 1513, un jeune berger fit la découverte miraculeuse d’une statue de la Vierge dans un ormeau. Une Chapelle y fut donc construite de 1515 à 1530 par l’Abbé Pierre de Bidos et devint un lieu de pèlerinage. Le récent abri dans le parc accueillait entre autres les pèlerins. De nos jours il sert de salle pour les associations locales et porte toujours le nom « d’Abri du Pèlerin ».


La Croix, du Clocher octogonal, culmine à environ 33m de haut. Le Tympan, du portail, est de style gothique. On peut apercevoir une statue de la Vierge sous une autre statue, celle de Dieu le Père. On peut aussi remarquer la présence d’un blason. C’est celui des BIDOS, famille de deux Abbés cisterciens, l’oncle et le neveu, avec à droite le monogramme* de Marie et à gauche le monogramme de Jésus. Des moulures de fleurs de lys agrémentent le tympan.
Quoique relativement récente, la porte de l’Église, sculptée dans du chêne, représente les douze apôtres de Jésus, chacun avec son symbole respectif.
A l’intérieur de la Chapelle, la Nef pentagonale s’étend sur 18m de long, environ 9m de large et 13m de haut sous les clefs de voûte.


L’Église présente 7 vitraux dont un central, relatant la crucifixion du Christ, entouré de la Vierge et de Saint Jean.
Classé aux Monuments Historiques le 1er juillet 1905, le Retable de la Pietà propose une statue grandeur nature de la Vierge tenant son fils mort sur ses genoux. Au haut du Retable, le Père éternel, lève les bras en signe de bénédiction. Il y a aussi un blason « Mater Pietatis » signifiant Mère de Pitié. L’Orgue actuel, situé au mur du fond de l’Église n’est pas en fonction. Il est de Maurice PUGET 1927-1928. Il a été offert par Aimé MOUCHET, cahuzacois, médecin décédé à Gimont en 1942.
* Monogramme : Chiffre formé généralement de la combinaison des lettres initiales d’un nom

Jumelage de la ville de Gimont

I) Jumelage entre la mairie de Gimont et d’Enniscorthy (République d’Irlande)

Cette décision de jumelage est née de la volonté du Colonel DURIEUX au cours de l’année 1975 suite à l’échange d’élèves entre des établissements scolaires catholiques des deux communes.


II) Jumelage entre la mairie de Gimont et de Blodelsheim (Alsace)

A partir du 1 septembre 1939, 374 000 Alsaciens répartis dans 181 communes, et 200 000 Mosellans répartis dans 300 communes quittent leur maison avec 30 kg de bagages et 4 jours de vivres, laissant tous leurs autres biens ainsi que leurs animaux sur place. L'Alsace se vide ainsi de près d'un tiers de sa population.


Ainsi débute l’évacuation des Blodelsheimois et Blodelsheimoises ainsi que les habitants de Munchhouse (village proche de Blodelsheim) vers la commune de Gimont.

  • Le 1er septembre 1939 Ordre d’évacuation vers le Sud-Ouest avant minuit, direction Hartmannswiller.
  • Le 3 septembre 1939 embarquement dans un convoi ferroviaire qui les amènera en gare de Gimont-Cahuzac le 7 septembre 1939 où ils furent accueillis par la population et le Maire Gabriel Bassat.

Une grande partie de ceux-ci rejoignirent leurs communes sous l’occupation un an après (septembre 1940).


De ces événements tragiques des liens très forts se sont tissés entre Blodelsheim et Gimont amenant à des rencontres régulières :

  • Mai 1961 rencontre à Blodelsheim.
  • 1966 inauguration de la piscine municipale de Gimont.
  • En 1977 suite à l’inondation de Gimont la municipalité de Blodelsheim lance une souscription pour venir en aide aux sinistrés.
  • 8 mai 1982 le maire Gabriel DUBARRY envoie une demande officielle de jumelage à la mairie de Blodelsheim qui sera validée par celle-ci le 16 avril 1982.
  • Première visite d’officialisation à Blodelsheim en juin 1982 entre les deux maires des communes, puis en octobre 1982 à Gimont.
  • Signature de la Charte de Jumelage aura lieu à Blodelsheim le 26 juin 1983, en présence de M. Robert DEHLINGER maire de Blodelsheim et M. Gabriel DUBARRY maire de GIMONT.

III) Jumelage entre la mairie de LOUVIGNY et GIMONT (Alsace)

Les Louvignois et Louvignoises évacués rejoignent Gimont après le départ des Blodelsheimois et Blodelshemoises, les liens créés par ces événements tragiques communs aux Alsaciens et Mosellans ont amené les deux villes à établir une Charte de Jumelage qui sera signée en la mairie de Louvigny par M. Jean Louis GIRARD maire de LOUVIGNY et M. Gabriel DUBARRY maire de GIMONT le 2 octobre 1982.


Jumelage