Le 4 juin à 14h30 et à 20h, le cinéma 3CAG de Gimont projettera en présence du réalisateur, deux avant-premières d’April en France, un film tourné dans les Landes, le Gers et les Pyrénées qui donne à voir une petite fille de 5 ans qui découvre le Sud-Ouest pour la première fois.
April, est née à Londres et déménage en France au moment du premier confinement. Malheureuse, isolée et n’ayant pas vu grand chose d’autre de la France que les quatre murs de son appartement parisien, elle ne souhaite qu’une chose: retourner en Angleterre. Son père acquiesce, mais lui dit qu’avant de repartir ils vont se rendre à Labastide d’Armagnac où vivait l’arrière-grand-père d'April pour voir la maison qu’il leur a laissé et découvrir le village où il vivait.
Une fois sur place, April n’est guère plus heureuse: il pleut, le village est désert …. et elle est toujours seule.
Un jour pourtant elle se rend au cimetière et pensant qu’on y fait que dormir, devient persuadée que son arrière-grand-père ne fait que dormir et va revenir à la vie pour être avec elle. Elle l’attend, va le voir, lui apporte des fleurs, lui parle… et se faisant ne repart plus. Elle rencontre petit à petit les habitants du village qui vont l’aider à découvrir ses racines et à s’ouvrir au monde. Puis, April, à son tour, transformera la vie des adultes autour d’elle et du village pour toujours.
Le film met fortement en lumière l'importance de la transmission intergénérationnelle, qui s’effectue d’abord des anciens vers l’enfant, puis de l’enfant vers les anciens. On est de fait témoins du double mouvement qui caractérise la construction humaine : devoir, enfant, quitter avec hésitation son royaume magique pour affronter la vraie vie et plus tard chercher à retrouver le réconfort du beau monde coloré d'une enfance perdue depuis longtemps.
Le film met aussi en valeur l’importance de s’ouvrir aux autres et au monde pour être heureux, de l’empathie, de la préservation et la régénération de la nature et de l’impact qu’a la culture sur l’enfant (ici la découverte de la photographie, de la musique et de la littérature).
C’est bourré d’espoir et d’optimisme et lorsqu’on voit cette petite fille qui ne doute de rien, changer le monde autour d’elle on ne peut qu'imaginer, tout ce que l’on pourrait accomplir si nous partagions tous, adultes, comme elle la conviction que tout est possible.
Le film est tourné sur un appareil photo, sans équipe de tournage, à un moment, après le confinement où les tournages se sont arrêtés, mais aussi pour permettre au réalisateur et papa d’April de suivre cette petite boule d’énergie et conserver un maximum de flexibilité et d’adaptabilité. Cela n’a pas empêché le film de commencer sa vie dans les multiplexes américains avant de faire le tour du monde pendant un an et de finir en décembre dernier sur le tapis rouge en Chine entouré d’autres stars du cinéma français et asiatique. C’est le bouche à oreille du public et de critiques de cinéma qui se sont passés le mot qui ont permis au film de voyager et d’exister à travers le monde.
Revenu en France, lors de ses deux premières avant-premières à Barbotan-les-Thermes, ce sont encore 600 spectateurs qui se sont présentés pour le voir pour seulement 370 places. Depuis, près de 600 personnes ont pu le découvrir à Mirande et plusieurs milliers d’autres à travers le Gers et les Landes. À chaque fois c’est ce même bouche à oreille qui continue de porter ce film plein de tendresse et de poésie lors d’avant-premières toujours pleines.
Après les deux projections, le réalisateur échangera avec le public, répondra aux questions et parlera entre autre des liens forts que le film entretient avec les idées et l’oeuvre de son arrière grand-père, le poète Paul Éluard.
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